Urologie générale
On entend par urologie générale les pathologies non classées dans la cancérologie urologique, la pelvi-périnéologie, les troubles urinaires du bas appareil/hypertrophie prostatique, ou les calculs rénaux.
On peut par exemple y trouver les pathologies suivantes :
Pathologies infectieuses
Pathologies infectieuses : Les différents organes des appareils urinaires et génitaux de l’homme et de la femme peuvent être atteints par une bactérie provoquant ainsi une infection bactérienne nommée prostatite, cystite, pyélonephrite, uretrite, orchite, épididymite, etc… L’urologue assure le diagnostic par des examens microbiologiques cherchant à identifier la bactérie pour étudier sa sensibilité aux différents antibiotiques (ECBU ou analyse d’urine pour rechercher cette bactérie), en s’aidant éventuellement d’examens radiologiques. Le traitement antibiotique donné est choisi en accord avec les dernières recommandations des sociétés savantes et de la Haute Autorité de Santé. Il n’y a habituellement pas de geste chirurgical pour ces pathologies, sauf dans le cas d’une infection rénale en rapport avec la présence d’un calcul qui peut justifier la mise en place d’une sonde interne, dite sonde JJ.
Malformations de l’appareil urinaire
la plupart des malformations de l’appareil urinaire sont habituellement prises en charge lors de l’enfance, dont en pédiatrie. Les principales anomalies anatomiques ou malformations prises en charge par l’urologue adulte sont le syndrome de la jonction pyélo-urétérale, et le reflux vésico-urétéral.
Le syndrome de la jonction pyélo-urétérale est une malformation entraînant un obstacle à l’écoulement des urines du rein vers l’uretère, canal qui doit amener les urines jusque dans la vessie. Il en résulte une dilatation du rein, ce qui peut favoriser l’apparition de calculs rénaux, d’infections rénales, ou d’altération du fonctionnement de ce rein. Il peut également n’y avoir aucun symptôme. Le scanner et la scintigraphie rénale sont utilisés pour le diagnostic. S’il est décidé de réaliser un traitement, il faut réaliser une intervention chirurgicale permettant de réparer la jonction entre le rein et l’uretère.
Fiche explicative de la chirurgie de pyéloplastie ou cure de syndrome de la jonction pyélo-urétérale
Le reflux vésico-urétéral est une pathologie liée à une anomalie de l’abouchement du canal de l’uretère dans la vessie, cause d’un reflux d’urine depuis la vessie vers le rein, et pouvant être à l’origine d’infections rénales répétées ou d’insuffisance rénale. Le diagnostic sera posé par la réalisation d’une cystographie rétrograde, donc un examen de radiologie avec mise en place d’un produit de contraste dans la vessie. A l’âge adulte, le traitement est réalisé en première intention par voie endoscopique avec injection d’un produit visant à remodeler l’abouchement de l’uretère dans la vessie pour supprimer ce reflux.
Fiche explicative de la chirurgie de cure de relfux vésico-urétéral par voie endoscopique
Pathologies scrotales
le scrotum est l’enveloppe cutanée entourant les testicules. Les pathologies scrotales incluent toutes les pathologies des testicules ou à proximité (à l’exception du cancer du testicule, évoqué sur une autre page de ce site).
La varicocèle : il s’agit d’une dilatation des veines testiculaires, donc de varices, situées au niveau du cordon testiculaire. Elle est le plus souvent située à gauche pour des raisons anatomiques, et est généralement asymptomatique. Les symptômes les plus fréquents sont des sensations de lourdeur voire de douleurs du côté concernant, notamment le soir ou lors d’efforts physiques. Une varicocèle asymptomatique ne justifie pas de traitement. En cas de symptômes gênants et persistants, un traitement est proposé : il se fera en première intention par une embolisation, geste réalisé par un radiologue interventionnel sous anesthésie locale. Le traitement alternatif étant le traitement chirurgical qui consiste à réaliser une microchirurgie du cordon pour ligaturer les veines variqueuses.
Fiche explicative de la chirurgie de la varicocèle
L’hydrocèle : une hydrocèle, est une pathologie responsable d’une augmentation du volume scrotal unilatéral ou bilatéral, et liée à la présence de liquide dans une enveloppe entourant le testicule. Pathologie bénigne, elle peut entraîner une gêne physique ou esthétique. Le traitement est chirurgical et consiste à retirer le liquide ainsi que l’enveloppe responsable de la sécrétion de ce liquide pour éviter la récidive.
Les pathologies du pénis
Le phimosis est un rétrécissement de l’extrémité du prépuce, anneau ou orifice préputial, empêchant le décalottage complet et facile. Il peut être gênant lors des activités sexuelles ou même lorsque la verge est au repos. Les différents traitements sont l’application de dermocorticoïdes, la plastie du prépuce, ou la posthectomie.
Fiche explicative posthectomie
Brièveté du frein ou rupture du frein : le frein est un repli cutané reliant le gland au prépuce. Il peut parfois être court, ce qui provoque une gene pendant les rapports sexuels. Cette brièveté peut être également à l’origine d’une rupture qui se manifeste par une plaie et un léger saignement au niveau du frein. Le traitement de cette affection est chirurgical et consiste à inciser le frein.
Fiche explicative de la plastie chirurgicale du frein du pénis.
La courbure du pénis : le pénis peut présenter une déformation visible en érection et réaliser une angulation (vers le haut ou le bas, ou vers un coté). Cela peut être présent depuis la naissance (courbure congénitale de verge), ou apparaître au cours de la vie (courbure acquise, dans le cadre de la maladie de Lapeyronie). Cette dernière, dont le mécanisme n’est pas clairement identifié, peut être responsable de douleurs lors des érections et/ou de déformations en érection. Ces déformations, si elles sont gênantes pour les rapports sexuels, peuvent être traitées par une intervention chirurgicale.
La dysfonction érectile
Les pathologies sexuelles les plus fréquentes sont la dysfonction érectile et l’éjaculation prématurée. L’urologue, suite à un interrogatoire surtout axé sur les antécédents du patients, ses habitudes de vie et ses traitements, peut prescrire un bilan biologique ou d’imagerie pour rechercher la cause. Il existe différents types de traitements médicamenteux pour améliorer ces pathologies. Votre urologue pourra vous les prescrire et assurer le suivi pour en vérifier l’efficacité. Une prise en charge non médicamenteuse, par Vacuum, anneau pénien, ou consultation chez un sexologue pourra également être conseillée. En dernier recours, un traitement chirurgical peut permettre de maintenir l’activité sexuelle malgré la dysfonction érectile : il s’agit de l’implant pénien.